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LETTRE AU MAIRE DE PLOMELIN
Monsieur le Maire,
Le 24 février dernier, lors d’une assemblée générale extraordinaire, un nouveau collectif de parents a pris la suite de l’équipe démissionnaire au sein de conseil d’administration de l’ALSH l’Escapade. Composé désormais de 15 parents au lieu de deux, l’objectif était clair à la mesure des informations dont nous disposions : redresser l’association. Depuis décembre 2015, moment à partir duquel, nous parents alors non engagés dans l’association, nous nous sommes intéressés à la situation nous n’avons eu de cesse de vous entendre, vous ou votre équipe, affirmer que vous reprendriez le déficit. Aujourd’hui, nous nous apprêtons à supporter la charge que nous découvrons après deux mois d’observation et d’engagement. A savoir : cessation de paiement, prud’hommes, etc.
Pour rappel, le 30 mars dernier je vous ai fais parvenir un courriel concernant l’Escapade auquel je n’ai pas eu de réponse. Je vous demandais d’éclaircir votre position quant à la situation budgétaire de l’ALSH. Aujourd’hui, malgré une rencontre le 13 avril 2016 pendant laquelle vous nous avez confirmé que la commune soutiendrait l’Escapade, association de parents de la commune seulement si nous acceptions de licencier la directrice, Madame Catherine Guldner. Vous seriez même disposé financer ce départ tant qu’il ne serait pour motif économique. Compte tenu de l’orientation de ces discussions nous avons décidé lors du Conseil d’Administration du mercredi 20 avril 2016 de déclarer l’association en cessation de paiement et de demander le redressement judiciaire afin de sauvegarder le centre de loisirs. En effet, au regard de l’absence d’aide communale pour relever le défi de relancer l’Escapade et d’apurer les dettes, nous n’avions plus d’autres choix.
A plusieurs reprises, la Mairie a affirmé qu’elle soutenait l’Escapade allant jusqu’à demander de poursuivre son activité reconduisant ainsi tacitement notre convention, "cette position ayant conduit à un renouvellement du bureau et du conseil d'administration". Pourtant, votre aide n’a pu se mesurer qu’à hauteur d’une avance sur subvention de 5000 € insuffisante pour nous assurer une trésorerie convenable. Le déficit n'ayant pu être comblé, la position ambigüe de la Mairie a contribué à aggraver la situation déjà fragilisée. Or, dans la gestion de cette crise, le facteur temps était primordial. Cependant, nous avons donc mené notre mission lors des derniers congés scolaires avec détermination et la volonté d’assurer un service au public. Et nous pouvons nous réjouir de cette première victoire puisque nos résultats sont conformes avec les données de fréquentation de la CAF au niveau du département. Ces faits, nous vous les avons présenté lors d’une réunion fin avril, une fois de plus nous sommes sortis de cette nouvelle rencontre sans assurance quant à l’avenir de l’ALSH avec toujours la même promesse : « Nous allons vous aider ».
Comme indiqué précédemment, le 20 avril dernier, nous avons décidé lors d’un CA et à l’unanimité de déclarer l’association en cessation de paiement. Nous vous avons expliqué cette démarche lors de notre rencontre de fin avril et notre volonté de nous faire accompagner pour relever l’Escapade. Ceci afin que les subventions communales ne servent pas juste à combler les dettes d’une association qui serait dissoute par la suite. Nous étions tous d’accord avec ce principe.
Ainsi, nous sommes très surpris que vous ayez décidé de lancer un appel d’offre en date du vendredi 13 mai afin de confier le centre de loisirs à une autre association. Connaissant nos objectifs et notre engagement pour l’ALSH depuis deux mois, nous considérons votre décision comme injuste. Comme vous nous l’avez indiqué, il ne s’agit pour vous que de prendre les devants pour assurer un service aux parents. Cependant, votre façon de procéder est déloyale et vous scellez ainsi le sort de l’Escapade. Pire, ce même jour vous nous demandez de nouveau la dissolution de l’Escapade pour repartir sur un nouveau projet. Ceci, toujours sans aucunes garanties quant à l’avenir puisqu’à ce jour nous ne disposons toujours pas de l’engagement écrit et promis assurant l’avenir de l’ALSH en attendant une nouvelle convention de fonctionnement.
Cette proposition est confortable pour vous puisqu’elle vous permettrait de ne pas répondre à vos obligations conventionnelles et par la même de déporter les dettes sur les AGS, la banque et des parents nouvellement élus. Bien entendu, comme vous nous l’avez affirmé, il s’agissait également de la meilleure façon selon vous de se débarrasser de Madame Guldner notre directrice. Aujourd’hui, nous ne disposons d’aucuns éléments pouvant mettre en cause la probité et l’engagement de Madame Guldner. Pourquoi tant d’opposition ? Avez-vous des éléments à porter à notre connaissance pour étayer la position de la commune ?
Nous déplorons également que des querelles de personnes, à priori historique, ne fassent que renforcer cette situation. Pire, en tant que parents bénévoles, nous sommes amers de devoir supporter pareilles dispositions et leurs conséquences.
Etant donné que nous souhaitons le maintien de l’association dans ses attributions. Nous vous demandons ainsi de respecter la convention dans laquelle vous vous engagez à maintenir l’équilibre financier de l’association. En effet, la situation économique de l’association n’est pas catastrophique comparée, par exemple, au coût du multi-accueil communale ou bien à d’autres centres de loisirs dans le Finistère. Comme vous le savez, ces difficultés conjoncturelles sont liées à la baisse de fréquentation due à l’ouverture d’un centre de loisirs dans une commune voisine ainsi qu’à la réforme des temps scolaires qui a introduit les TAP. Nous considérons l’association comme redressable, d’autant plus que Plomelin à nécessairement besoin d’un centre de loisirs et que nous disposons, entre autres, du soutien de la CAF.
Enfin, lundi 23 mai, vos services ont placardé sur la porte du bureau de l’Escapade une affichette annonçant que la commune organiserait l’accueil de loisirs cet été. Je m’étonne de cette anticipation, nous l’avons évoquée hier lors d’une conservation téléphonique. Cette méthode non concertée scelle le sort de l’Escapade. En conséquence, nous prendrons toutes les dispositions nécessaires lors de l’audience du 14 juin prochain concernant notre demande de redressement judiciaire.
Lors de cette même conversation téléphonique du 24 mai, vous m’avez indiqué qu’il ne fallait pas être utopiste. Dans ce cas pourquoi avoir laisser 15 parents bénévoles se mobiliser ces 3 derniers mois ? Nous n’avons jamais été utopistes mais pragmatiques et malheureusement bien naïfs à bien des égards.
Pour les parents bénévoles,
Charles CARPENTIER
Président du Conseil d’administration
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